Les caridinas japonica Description :Corps translucide, grisâtre, verdâtre à brunâtre, la coloration variant en fonction du milieu et du régime alimentaire. Plusieurs alignements de points foncés s'étendant parallèlement sur le corps, depuis la tête jusqu'à la queue. Une ligne opaque plus claire, blanchâtre, s'étend sur le dos de la tête à la queue, parfois soulignée d'une ligne plus foncée de part et d'autre.
Caridina Japonica est dépouvue de pinces. La taille varie de 4 à 5 cm environ, les mâles restant plus petits et plus fins que les femelles. Ces dernière sprésentent une cavité importante constituée sous l'abdomen par les pléopodes(*), où les oeufs incubent avant l'expulsion des larves. Chez les mâles, les pléopodes ne forment pas de cavité sous l'abdomen. Certaines descriptions font état d'une forme différente des taches chez les deux sexes.
(*) sortes de courtes pattes articulées ne servant pas à la marche, que la femelle agite sans cesse pour oxygèner les oeufs.
Zones géographiques :Caridina Japonica est, comme son nom l'indique, originaire du Japon, plus particulièrement du fleuve Yamato. Certaines sources citent sa présence à Taiwan et en Corée, sans préciser si elle en est naturellement originaire ou y a été introduite. Caridina vit au Japon en "essaims" de plusieurs dizaines à centaines d'individus. Lors de la ponte, qui intervient au printemps dans le milieu naturel, les larves dérivent au fil du courant jusqu'aux estuaires et aux marais côtiers où l'eau douce du fleuve se mêle à l'eau de mer. Le développement larvaire et les premières mues s'effectuent en eau saumâtre, avant que les jeunes crevettes, devenues capables de nager remontent le courant pour rejoindre les eaux douces où elles ont été pondues.
Maintenance :Qualité de l'eau : Les Caridina ne sont pas très exigeantes quant à la qualité de l'eau pourvu qu'elle ne soit pas polluée. Comme tous les crustacés, Caridina ne supporte pas du tout les nitrites, et un taux de nitrates le plus bas possible sera une garantie de bonne santé. Les crevettes sont également très sensibles aux métaux : le zinc et le cuivre (souvent présent dans les traitements pour poissons tropicaux), le plomb (souvent présent en quantité non négligeable dans l'eau ayant séjourné dans des conduites en plomb), provoquent des empoisonnements dont les crevettes ne se remettent pas. Les Caridinas s'adaptent à des températures allant de 20 à 30°C, douces à moyennement dures, PH entre 6,5 et 7,5. En cas de maintenance en eau très douce, il faut s'assurer que KH et GH ne descendent pas en dessous de 3°. En dessous de cette valeur, les crevettes risquent de ne pas trouver suffisamment de minéraux dans l'eau pour la fabrication de leux exosquelette, et le PH risque de devenir instable.
Cohabitation : Les crevettes sont paisibles et peuvent cohabiter avec tous les poissons ou crustacés non prédateurs. On évitera donc la cohabitation avec les gros cichlidés (seuls les discus ne prennent pas les Caridinas comme proies, les scalaires par contre risquent fort de s'y intéresser).
Les prédateurs d'invertébrés comme les Botias sont à proscrire absolument. Les crevettes seraient immédiatement dévorées.
Technique d'élevage : Pour reproduire Caridina Japonica, il faut impérativement respecter son cycle de vie naturelle passant par l'eau de mer.
Certains sites conseillent une eau saumâtre autour de 17 gr/l, il semble que l'eau de mer soit mieux tolérée par les larves, c'est en tous cas mon expérience.
Visitez la page "l'élevage de Caridina Japonica" pour plus de détails sur la méthode que j'ai employée et les résultats obtenus.
La femelle pleine d'oeufs les porte environ quatre semaines. A la fin de cette période il est possible de l'isoler dans un bac pour la ponte, qui s'effectue en eau douce. La femelle expulse les larves dès leur éclosion et peut être retirée juste après. Un bac planté de mousse de java, riche en algues et à l'eau verte permet de nourrir les larves pendant les premiers jours.
Après 3 à 5 jours, il faut transférer les larves dans un bac d'eau de mer (salinité 33 à 34 gr/litre), dans lequel a été commencée une culture de phytoplancton.
Une souche de Dunalliela Salina permet de réaliser l'élevage des larves et de les amener au stade final de leur développement. Il est également possible d'utiliser des aliments pour coraux à base de phytoplancton, mais ces aliments inertes polluent rapidement le milieu, des renouvellement d'eau doivent alors être fréquents et réalisés avec une eau de même densité.
Après une vingtaine de jours et plusieurs mues, les larves se métamorphosent en adultes miniatures. Les jeunes crevettes mesurent alors environ 5 mm et sont capables de nager et de marcher.
Il est alors temps de "désaler" l'eau, en pratiquant des changements d'eau successifs à l'eau douce, sur 3 à 4 jours, jusqu'à obtenir une salinité insignifiante. Dès leur métamorphose, les jeunes crevettes se nourrissent comme les adultes, en "broutant" les algues vertes, en ramassant des détritus au fond du bac, ou en profitant de la nourriture laissée par les poissons.
Si leur taille le permet, elles peuvent alors être introduites en bac communautaire.
( Documentation réunis grace a http://caridina.japonica.online.fr/ )