Régalec
Si le serpent de mer n’est peut-être qu’un mythe, le régalec est lui bien réel. Certaines histoires de monstres marins ont certainement leur origine dans des rencontres avec le régalec ou « roi des harengs ».
En effet, cet étrange poisson possède un long corps serpentiforme.
Le régalec fait partie de l’ordre des Lampridiformes qui regroupent les opahs et apparentés. Tous ces poissons sont assez méconnus car ils évoluent en profondeur.
Le régalec ressemble à un long ruban argenté. Ce poisson mesure de 8 à 11 m de long. Le record serait de 17 m de long.
Il vit habituellement à plus de 200 m de profondeur ce qui rend son observation très difficile. On en voit rarement à la surface et de temps en temps des spécimens s’échouent sur les plages.
En 2007, un régalec a pu être observé en surface au Mexique.
Comme tous les Lampridiformes, le régalec possède une bouche très protractile grâce à la disposition inhabituelle et spécialisée des mâchoires.
Une bouche est appelée protractile quand elle peut être étirée vers l’avant. Il se nourrit de poissons et d’invertébrés.
Il possède une longue nageoire dorsale qui s’étend sur toute la longueur du corps. Dépourvu d’écailles, le corps est orné de couleurs chaudes au niveau des nageoires.
La répartition du régalec est mondiale. Il évolue dans toutes les mers tempérées et tropicales.
4 espèces de ont été décrites:
Regalecus glesne
Regalecus kinoi
Regalecus pacificus
Regalecus russelii
Les Lampridiformes
Enigmatiques et peu connus, ces poissons sont pourtant très répandus dans toutes les mers chaudes. Ils vivent entre 100 et 1000 m de profondeur.
Le mode de vie pélagique et en profondeur des Lampridiformes fait qu’ils sont rarement rencontrés.
On pense que ce groupe est apparu il y a environ 65 millions d’années.
Les Lampridiformes regroupent 7 familles, 12 genres et 26 espèces.
Familles :
Lamprididae
Lophotidae
Radiicephalidae
Regalecidae
Stylephoridae
Trachipteridae
Veliferidae
Ce sont des poissons d’eaux profondes, souvent de grande taille. Le corps peut être massif et en forme de lune comme chez l’Opah (Lampris guttatus) ou bien allongé et serpentiforme comme chez le régalec ou le poisson crête (Lophotus capellei).
Il est à noter que le poisson-crête est le seul poisson à posséder une poche à encre. Son nom lui vient de la grande crête qu’il a sur la tête.
La poche à encre est une des caractéristiques des céphalopodes (Invertébrés). Ces animaux projettent une encre noire (sépia) pour perturber un prédateur.
Tous les Lampridiformes partagent certaines caractéristiques communes dont notamment cette bouche protractile.
Ils sont généralement dépourvus d’écailles et possèdent des nageoires pelviennes situées très en avant.
De nombreuses espèces possèdent des couleurs vives. Par exemple, l’opah possède des lèvres et des nageoires rouge vermillon.
D’après les observations, la plupart des espèces remontent à la surface pour se nourrir. On sait par exemple que Stylephorus chordatus, qui vit à 800 m de profondeur, remonte le jour pour se nourrir de petits crustacés dans une étrange position.
Il garde la tête en haut et la queue en bas.
Bien que l’on sache très peu de choses sur leur mode de vie et leur reproduction, on sait cependant que les Lampridiformes pondent de gros œufs (jusqu’à 6 mm de diamètre) de couleur rouge vif.
Cette couleur les protégerait des rayons ultraviolets car ils flottent pendant un mois avant d’éclore.
A la différence des autres poissons osseux, les jeunes se développent rapidement.
Il n’existe aucune statistique sur les populations. On ne sait donc pas si ces poissons sont en déclin.
Le peu que l’on connaît sur cet ordre provient de récits de marins et des observations de spécimens capturés et stressés.